• - Pauvre rime...

     

     

     

    Que ne ferait-on pour la rime

    Pour qu'un vers soit doux à l'oreille

    Et que la moindre des contines

    A un chef d'oeuvre soit pareill(e) ?

     

    On dirait des stupidités

    Comme: un “amour qui dure toujours"

    Ou d'énormes banalités

    Tell(e)s que: l'”aube d'un nouveau jour”.

     

    Certains auteurs sont prêts à tout

    Et vont placer, sans peur, “pastèqu(e)”,

    Au risque de passer pour fou,

    Dans une histoir(e) de “discothèque”.

     

    On dit ainsi n'importe quoi

    Sous prétexte  de poésie

    Et comm(e) dans le cont(e) du nu roi

    Jamais, personne ne le dit

     

    Pardonnez moi alors si j'os(e)

    Donner conseil à ces auteurs

    De ne pas oublier la pros(e)

    Ou de chercher rimes meilleures

     

    Relire, peut-être, Baudelair(e)

    Ou Brassens, ou Delanoé

    Les aiderait à fair(e) des vers

    qui tiennent debout sur leurs pieds.

     


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  • - Fou de toi- Fou de toi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A chaqu(e) instant penser à toi

    Me pénétrer de tout ton être,

    De ton corps, ton parfum, ta voix

    Et ne rien en laisser paraître

     

    Jouir, sans regret, du présent,

    De tes caresses et tes sourir(e)s,

    Profiter, boir(e) comme un enfant

    Chaque instant de notre plaisir

     

    Ignorer ce qui nous entoure,

    Fermer les yeux sur la misère

    Au bonheur d’autrui être sourd

    Oublier pour toi père et mère

     

    T’aimer, te prendre dans mes bras,

    Entrer en toi et se confondre.

    T’aimer, t’aimer encor(e) une fois

    Et laisser s’écrouler le monde.


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    - Belle sorcière

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’est un œil sur l’intimité

    Imaginée ou entrevue,

    Un regard à la dérobée

    Sur les secrets d’une inconnue.

     

    Vêtue de voiles et de dentelles

    Comme une femme de lingerie,

    Elle attire en se faisant belle

    Mais se refuse à notre envie.

     

    Souvent elle nous parle d’elle

    En étalant ses bibelots,

    Ses poupées ou bien ses chandelles,

    Un chat noir ou des plantes en pot.

     

    Parfois aussi elle se fâche

    En claquant au vent ses volets

    Et nous laisse piteux et lâches

    Qui n’oser jamais y toquer.


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    Et lu par Lolita dans l'émission "On se calme" sur la Radio Suisse Romande le 23 juillet 2012:

     

     

    Poser mes lèvres sur ta nuque

    A la lisière de tes cheveux

    Sur le duvet que tu découvres

    Et que tu offres à mes baisers

     

    Goûter le sucre de ta peau

    Par la seule pointe de ma langue

    Et respirer comme un noyé

    L’air envoûtant de ton parfum.

     

    Puis plein de toi dans tous mes sens

    Effleurer ton cou de mes doigts

    Fermer les yeux pour mieux garder

    Ce doux bonheur au fond de moi

     

    Enfin, cédant à mon ivresse

    Plaquer mon corps contre le tien

    Donner libre cours aux caresses

    Pour mieux m’emparer de tes seins.

     


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  • Par Lolita Morena sur Radio Suisse Romande:

     

    Tous les dimanches,

     

    Tous les dimanches

    Il faisait du vélo,

    Il péchait à la ligne,

    Il allait à la chasse,

    Ils allaient à la piscine,

    Ils faisaient la grasse matinée,

    Il faisait le marché,

    Elle faisait un gâteau,

    Il tranchait le gigot,

    Il allait jouer au foot,

    Il allait au golf,

    Elle faisait les musées,

    Il faisait la sieste,

    Ils promenaient les enfants,

    Ils sortaient le chien,

    Ils allaient au ciné,

    Ils allaient pique-niquer,

    Il prenait sa moto,

    Ils allaient à la campagne

    à la montagne ou à la mer,

    Ils allaient à la messe,

    Ils déjeunaient au resto,

    Ils se baladaient en auto,

    Ils allaient voir leurs parents,

    Ils faisaient leur jogging,

    Ils s'emmerdaient,

    Ils ne le font plus,

    Ils sont trop vieux…

    Ou ils sont morts.

     

    Pierre Grave

    Octobre 2006

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