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On la prend, comme elle vient
Qu’il soit soir ou matin.
On l’a au fond des yeux
Qu’ils soient verts ou bien bleus
On veut tout arrêter
Et ne rien oublier
Que ce soit laid ou beau,
La Photo
Qu’elle soit nette ou bien floue
Final’ment, je m’en fout.
Qu’elle n’ait que blanc et noir
Ou les couleurs du soir
N’est pas très important
Pour penser au moment
Où j’ai pris, jeune et beau,
Ta photo.
REFRAIN
Un déclic et l’image
Est collée sur la page.
Si la vie fuit le temps
On n’en saisit l’instant.
Qu’il soit instantané
Ou qu’on le fass(e) poser
Qu’le modèle soit un nu
Ou un arbre feuillu
Avant de déclencher
Il faut bien le cadrer,
Dans nos yeux le viser,
Le cliché.
On peut en faire un art
Ou un moyen barbar(e)
Pour aller racoler
Et voler des secrets
Elle est comme la vie
Avec joies et souçis
Qualités et défauts
La photo
Un déclic et l’image
Est collée sur la page.
Si la vie fuit le temps
On n’en saisit l’instant.
On en fait des milliers
Et dans le monde entier
Nous prenons, sans un mot
Des photos.
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Tout, autour de moi
Me parle de toi
Tout, jusqu’aux fleurs du jardin
Jusqu’aux yeux de mon chien
Me dit que tu es loin.
Rien, n’est plus pareil
Et dans mon sommeil
Je cherche au bout de ma main
La chaleur de ton sein
Et je ne trouve rien
Refrain :
Tu es partie
Tu t’es enfuie
Loin de notre vie
Tu as cassé
Notre passé
Viens recommencer
Seul, j’ai toujours froid
Mon feu n’est plus là
Tes cris tes rir(e)s et tes pleurs
Inondaient de chaleur
Le souffle de mon cœur
Ma vie loin de toi
Pleur(e) et se débat
Luttant contre le chagrin
Qui armerait ma main
Pour écrire le mot « fin »
Refrain
Lui, n’en parle pas
Il rie mais croie moi
Je sais qu’au fond de son cœur
Le soir, quand il a peur
Tu lui manques et il pleur(e)
Dans quelques vingt ans
Quand il sera grand
Ne sois pas trop étonnée
Si malgré les années
Il ne peut pardonner
Refrain puis :
Viens, je t’en prie
Rien n’est fini
Tout, se reconstruit
J’ai eu des torts
J’ai des remords
Et je t’aime encor(e)
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Déjà quand tu étais petite
J’avais peur de te savoir loin
Puis plus tard que tu sois conduite
Pour tes sorties par un copain
J’avais du mal à m’endormir
Avant de t’entendre rentrer
Je m’attendais toujours au pire
Quand le téléphone sonnait
Refrain
C’est pas facil(e) d’être parent
Quand vos enfants quittent le nid
Ca fait venir des cheveux blancs
Et remplit nos nuits d’insomnies
On croit, quand nos enfants sont grands
Que vont s’envoler les soucis
Mais ce sont de nouveaux tourments
Qui viennent gâcher notre vie
Puis vint le temps des examens,
Porte d’entrée vers du boulot
Je croisais les doigts des deux mains
Et t’entraînais pour les oraux
Je redoutais les résultats
Au jour J, j’avais mal au ventre
Et partageais tes cris de joie
Ou tes pleurs avant que tu rentres.
REFRAIN
Aujourd’hui tu as ton « chez toi »
Et je sais que tu t’y sens bien
Mais il m’arrive encore parfois
D’avoir peur pour toi, pour un rien.
De la neige ou bien du verglas
Quand je te sais prendre la route
Un accident quand tu t’en vas
Sont des moments que je redoute
REFRAIN
Un jour viendra où tu voudras
Vivre à deux, avoir des enfants
Je m’en réjouis mais sais déjà
Que j’en ferai du mauvais sang
C’est mon souci, c’est ma faiblesse
D’envisager toujours le pire
Et cela n’aura pas de cesse
Jusqu’à mon tout dernier soupir
REFRAIN
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Je ne suis qu’un pauvre manant,
A peine un homme
Qui du matin jusqu’au couchant,
Bête de somme,
Sous la charrue casse ses reins
Pour gagner sa vie et son pain
Comme l’on fait tous ses parents
De tous les temps.
Dans un bourg, à deux lieux d’ici
Habite Elise
Que sans demander mon avis
On m’a promise.
Elle est douce et elle est gentille,
C’est une honnête et forte fille
Qui me ferait de beaux bébés
Si je voulais.
Mais la nuit me berce le coeur
Autre pucelle,
La fille de notre seigneur:
Belle Isabelle
Je rêv(e) du blond de sa toison,
Du vermillon de ses tétons,
De la courbe ample de ses reins
Nus sous mes mains
INSTRUMENTAL
Hier je l’ai vue dans mon champ,
Je l’ai surprise
Qui du haut de son cheval blanc
Cueillait cerises.
Elle m’a dit : « homme écarte toi
Ou je te fais fouetter de bois
Si tu oses me regarder,
Tu vas payer ».
Son mépris m’a percé le cœur
Mieux qu’une flèche
Et pour arrêter ma douleur,
Que mes pleurs sèchent,
Je vais cette nuit me noyer
Dans les douves du castelet
Afin que du haut des remparts
J’ai son regard.
Je ne suis qu’un pauvre manant,
A peine un homme
Qui du matin jusqu’au couchant,
Bête de somme,
Sous la charrue casse ses reins
Pour gagner sa vie et son pain
Comme l’on fait tous ses parents,
De tous les temps.
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Au revers de ma barbe blanche
Je garde un cœur d’adolescent
Je vois la vie en bleu pervenche
Comme avant.
C’est le regard de la jeunesse
Qui me fait parfois sentir vieux
Mais mes yeux coulent de tendresse
Amoureux.
REFRAIN :
Dans la vie, les années qui passent
Nous usent la peau et les os
Mais derrière la vieille carcasse
On reste jeune, on reste beau.
On voudrait courir aussi vite
Mais les jambes ne portent plus
Le corps épais que l’on habite
Et qui sue
Chaqu(e) année, baissent nos limites
Trop souvent il faut renoncer
Aux exploits qui désormais seront
Du passé
Refrain
Ma vue se trouble, ma main tremble,
Mon cœur fatigue et je dors peu
Ma mémoire flanche et mon sexe
Reste piteux.
Mais je ris devant la bêtise
Et m’importe lorsqu’il le faut
Contre les cons qu’ils soient jeunes
Ou qu’ils soient barbons
Refrain
Toi petit lorsque tu méprises
Mes cheveux blancs, mon dos voûté
Pense au jeune homme que jadis
J’ai été
Dis toi qu’un jour, à Dieu ne plaise
Tu seras aussi un ancien
Qui malgré les ans qui lui pèsent
Se sent bien.
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