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Du lit à la fenêtre et du fauteuil au lit
Ma vie de solitaire s’en va finir ainsi
Je fus cependant jeune et je sortais beaucoup
Voir de nombreux amis et danser comme un fou
Je tombais amoureux de chaque jolie fille
Qui croisait mon chemin, que je trouvais gentille
Je ne rentrai que tard ou au petit matin
Epuisé d’avoir ri et discuté sans fin
Puis je t’ai rencontrée, la femme de ma vie
Nous avons voyagé dans de nombreux pays
Au départ tous les deux puis avec nos enfants
Nous avons pris la route et humé bien des vents.
Mais quand devenus vieux il fallut s’arrêter
C’est dans un beau village qu’on vint se reposer
On y fit des amis et dans notre maison
On entendait souvent des rires et des chansons
Nous voyagions encore pour partir en vacances
Parfois à l’étranger mais plus souvent en France
Camper au bord d’un lac ou près de l’océan
J’y faisais des photos pour arrêter le temps
Mais les années passaient qui meurtrissaient le corps
Je me voyais plus laid, je me sentais moins fort
Mes souvenirs fuyaient au pays de l’oubli
Et pour me préparer survint la maladie
Afin de m’isoler et de soigner mon mal
On prépara pour moi une chambre d’hôpital
Du lit à la fenêtre et du fauteuil au lit
Ma vie de solitaire s’en va finir ainsi
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Je n’ai pas oublié comment c’était avant.
Je m’en souviens encore mais pour combien de temps ?
Le matin, en semaine, on partait travailler.
On prenait un métro ou on allait à pied
Retrouver des collègues, un patron, des clients.
On rencontrait des gens mais ça, c’était avant.
Le dimanche, pour chacun, était jour de repos.
On restait en famille et s’il faisait beau
On partait en balade à vélo, en forêt
Ou s’il faisait mauvais, visiter un musée.
On profitait du vent, de l’air et du beau temps.
C’était bon le dimanche, mais ça, c’était avant.
Souvent on recevait des amis, des parents
Et on allait parfois manger au restaurant.
Il y avait le théâtre, le ciné, les concerts,
Les fêtes, les mariages, les jours d’anniversaire.
Quand on était ensemble nos cœurs étaient contents.
C’était notre famille mais ça, c’était avant.
Puis c’étaient les vacances, nous partions à la mer
Ou bien à la montagne. On se mettait au vert.
Nous allions parfois loin découvrir d’autre lieux,
Des pays différents, des ciels toujours plus bleus.
On prenait le soleil, la neige et nos enfants
Dans de jolies photos, mais ça, c’était avant.
Tout ça n’est plus possible, du moins en ce moment
Mais nous devons garder l’espoir de jours meilleurs
Où nous retrouverons le bonheur d’un instant
Le baiser d’un amant, le parfum d’une fleur,
Une vie sans frontière et sans confinement
Où c’est notre présent qui sera notre « avant ».
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Ma Mia, janvier 2020
Lorsque je t’ai vue pour la première fois
Tu as sauté dans mes bras
Tes grands yeux brillaient et je n’ai vu que toi
Malgré tous ceux qui étaient là
J’ai su que tu serais la mienne
J’ai su que nous serions unis
Par les liens brulants d’une chaine
Pour la durée de notre vie
Je ne pouvais plus demeurer loin de toi
Je te voulais à mes côtés.
Dès le lendemain je repartis là-bas
Afin de te ramener
Ma maison fut alors la tienne
Tu dormais à côté de moi
Je te traitais comme une reine
Et j’étais heureux comme un roi
REFRAIN
Malgré les mois qui passent
Je suis toujours amoureux
Rien chez toi ne m’agace
Avec toi je suis heureux
Bien sûr tu te mets parfois fort en colère
Et j’en suis alors très fâché.
Lorsque tu t’enfuis je ne peux rien y faire
Si ce n’est m’en inquiéter.
Et quand tu reviens et regrette
Bien sûr je vais te pardonner
T’embrasser et te faire la fête
Te cajoler, te caresser
Si la nuit l’orage ou le vent qui tempête
Te réveillent et te font peur
Tu pleures, tu gémis et me secoue la tête
Qu’il soit tard ou de bonne heure
Je râle et t’envoie balader
Espérant de me rendormir
Puis j’essaies de te rassurer
Et te propose de sortir.
REFRAIN
Malgré les mois qui passent
Je suis toujours amoureux
Malgré ce qui m’agace
Avec toi je suis heureux
Je dois te sortir au moins trois fois par jour
Même s’il pleut ou qu’il fait froid
Tu as des besoins et il faut que tu coures
Sur les champs ou dans les bois
Lorsque nous rentrons tu es sale
Je dois alors te nettoyer
Assécher tes pattes et tes poils
Et pour terminer te brosser.
Mais quel grand bonheur quand tu me fais la fête
Si je me suis absenté
Tu as oublié de n’être qu’une bête
Et sais aussi me parler
De tes grands yeux pleins d’affection
Tu sais mendier mes caresses
Et me donner de l’émotion
Quand avec plaisir tu me lèches
REFRAIN
Malgré les mois qui passent
Je suis toujours amoureux
Tu as trouvé ta place
Avec toi je suis heureux
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Aujourd’hui la mode chez les jeunes et les « presque encore jeunes » est aux crânes rasés et à la barbe fournie cachant souvent une calvitie naissante qui ne sévit pas sur le menton…
A contrario, dans mes jeunes années nous nous différenciions de nos parents et grands parents par la longueur de notre chevelure telle que le montrait nos groupes de rock et chanteurs préférés.
Ceci n’était bien sûr pas du goût des adultes qui y voyaient provocation, laisser aller quand ce n’était pas mauvaise hygiène.
En ce qui me concerne j’ai été chauve très tôt mais à cette époque de ma post adolescence j’étais plutôt un suiveur qu’un leader contestataire et je n’ai pas été dans les premiers à délaisser le passage régulier chez le coiffeur.
Mais j’aimais déjà écrire poésies et chansons que je m’essayais à interpréter avec la guitare de jazz Paul Beuscher que m’avait donnée mon père.
C’est donc en 1964 à l’âge de dix-huit ans que j’écrivis et composai une de mes premières complaintes intitulée « Mes Ch’veux ».
Je me suis amusé aujourd’hui, plus de cinquante plus tard, à la réenregistrer.
Si ça me plaît à moi d’avoir les cheveux longs,
Si ça me plaît de porter une mèche sur le front,
Si quand je sors dans la rue je préfère
Avoir le tête plus poilue qu’un crâne de grand père
Je ne comprends pas pourquoi
On voudrait m’tondre à ras
Quand le surveillant général
Me dit d’un ton peu amical
« Faudra couper ça mon garçon »
Tout bas je lui réponds :
« Si ça me plaît à moi d’avoir les cheveux longs,
Si ça me plaît de porter une mèche sur le front,
Si quand je sors dans la rue je préfère
Avoir le tête plus poilue qu’un crâne de grand père
Je ne comprends pas pourquoi
On voudrait m’tondre à ras »
Quand à la table familiale
Mes parents, comme un tribunal,
M’infligent une coupe sans sursis
Sans espoir je leur dis :
« Si ça me plaît à moi d’avoir les cheveux longs,
Si ça me plaît de porter une mèche sur le front,
Si quand je sors dans la rue je préfère
Avoir le tête plus poilue qu’un crâne de grand père
Je ne comprends pas pourquoi
On voudrait m’tondre à ras »
Quand sur le fauteuil du coiffeur
Ses coups d’ciseaux me donnent des sueurs
Pour qu’il me laisse des cheveux
Je lui crie « mais Monsieur
Si ça me plaît à moi d’avoir les cheveux longs,
Si ça me plaît de porter une mèche sur le front,
Si quand je sors dans la rue je préfère
Avoir le tête plus poilue qu’un crâne de grand père
Je ne comprends pas pourquoi
On voudrait m’tondre à ras »
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Ta main (avril 2006)
Ta main, sur moi
Ta peau, tes doigts
Qui me caress(ent),
Pleins de tendresse
Tes yeux qui pleur(ent)
Sur mon malheur,
Ton mal au cœur
De ma douleur.
REFRAIN :
C’est bon de t’avoir près de moi,
Lorsque plus rien ne va
Quand j’ai peur et j’ai froid.
C’est mieux de supporter à deux
Avant que d’être vieux
La fin des jours heureux
Ta voix rassure
Sur mes blessures
Ton souffle chaud
Effleure ma peau
Tes lèvr(e)s m'embrass(ent)
Tes bras m'enlacent
Serrer ta main
Me fait du bien
REFRAIN
C'est dur, tu sais
De s'en aller
De te quitter
De tout laisser
Mais c'est la vie
Et je t'en prie
Ne pleur(e) pas trop
Je s'rai là haut
REFRAIN
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