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Par PierreGrave le 5 Décembre 2011 à 19:57
Au revers de ma barbe blanche
Je garde un cœur d’adolescent
Je vois la vie en bleu pervenche
Comme avant.
C’est le regard de la jeunesse
Qui me fait parfois sentir vieux
Mais mes yeux coulent de tendresse
Amoureux.
REFRAIN :
Dans la vie, les années qui passent
Nous usent la peau et les os
Mais derrière la vieille carcasse
On reste jeune, on reste beau.
On voudrait courir aussi vite
Mais les jambes ne portent plus
Le corps épais que l’on habite
Et qui sue
Chaqu(e) année, baissent nos limites
Trop souvent il faut renoncer
Aux exploits qui désormais seront
Du passé
Refrain
Ma vue se trouble, ma main tremble,
Mon cœur fatigue et je dors peu
Ma mémoire flanche et mon sexe
Reste piteux.
Mais je ris devant la bêtise
Et m’importe lorsqu’il le faut
Contre les cons qu’ils soient jeunes
Ou qu’ils soient barbons
Refrain
Toi petit lorsque tu méprises
Mes cheveux blancs, mon dos voûté
Pense au jeune homme que jadis
J’ai été
Dis toi qu’un jour, à Dieu ne plaise
Tu seras aussi un ancien
Qui malgré les ans qui lui pèsent
Se sent bien.
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Par PierreGrave le 14 Août 2011 à 15:21
Des pierres roses ridées par les ans
Autant d’églises que de fontaines
Les cafés sont des monuments
Les jardins ont l’air de pinèdes
Refrain :
C’est le désordre, c’est le foutoir
C’est l’énergie jetée en vain
C’est ce qui reste de l’histoire
C’est la séduction des romains
Refrain
Les filles sont un rien vulgaires
Tout juste assez pour vous séduire
Et de leurs lèvres entrouvertes
Sort un chant rauque, fruit de plaisir
Refrain
Les garçons sont fous et vantards
Les hommes sont chics avec dédain
On court, on crie, on se bagarre
Pour une auto ou pour un sein
Refrain
C’est le soleil que l’on transpire
Ses filles sont l’ombre et la poussière
C’est par lui que Rome respire
Le sang brûle dans ses artères
Refrain (Deux fois)
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Par PierreGrave le 31 Mars 2011 à 21:43
Au doux pays des grands vikings
Là où la mer est de tous bords
Dans ce royaume où elle se ligue
Avec Le sable et le vent fort
J’ai vu un phare, étoile humaine
Pour guider les pauvres marins
Emmuré par des dunes hautaines
Et dont le feu s’était éteint.
REFRAIN :
Là haut, mer et vent se déchainent
Là haut, la bière coul(e) à flot
Là haut, la petite sirèn(e)
Espèr(e) l’amour d’un matelot
J’ai vu le cocher d’une église
Sortant du sol tel une croix
Marquant le tombeau des offices
Qu’on y célébrait autrefois
Je ne sais pas si Dieu demeure
Au sein de la nef enterrée
Mais ce clocher, par sa blancheur
Sert de repère aux égarés.
REFRAIN
J’ai vu des vaches fortes et belles
Broutant des prairies vertes et grasses
Qui trainaient leurs lourdes mamelles
Dont le lait remplissait nos tasses
J’ai admiré de fiers chevaux
Dont la chevelure vole au vent
Et frémit comme leurs naseaux
Quand l’air marin va se levant.
REFRAIN
J’ai admiré les walkyries
Aux yeux d’azur et cheveux blancs
Aux seins lourds et lèvres rosies,
Blanches de peau comme un enfant.
J’ai rêvé, assis près du port
Aux expéditions des marins
Et caressé, tout près du bord,
La petit’ sirèn’ en son bain.
REFRAIN
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Par PierreGrave le 12 Novembre 2010 à 17:28
Quand tu t’es penchée à ta fenêtre
J’ai su que tu étais mon amour.
Je n’avais eu qu’à lever la tête
Pour te vouloir à moi pour toujours.
Puis Cupidon s’est chargé du reste
Sa flèche perçant ton joli sein.
Nous avons échangé la promesse
D’unir à jamais nos deux destins.
Refrain :
Nous étions amoureux
Pour nous tout était bleu
On voyait dans nos yeux
Que nous étions heureux
Mais la vie a noirci
Ce joli temps béni
De peines et de soucis
Et nous avons vieilli.
L’amour à deux de notre jeunesse
Quelques années nous fut suffisant.
Puis, le cœur débordant de tendresse,
Il nous fit désirer des enfants.
Ce fut dur mais notre envie fut telle
Que les obstacles fur(e)nt surmontés
Trois anges apportèrent sous leurs ailes
Des rires, des câlins et des baisers.
Ils étaient si joyeux
Pour eux tout était bleu
On voyait dans leurs yeux
Que nous étions heureux
Mais la vie a noirci
Ce joli temps béni
De peines et de soucis
Et nous avons vieilli.
Les années passèrent et leur enfance
S’en alla au ciel du souvenir
Le temps vint de leur adolescence
Et des regrets de les voir grandir
Ce fut l’heur(e) pour moi de la faiblesse
Et je m’éloignai de la maison
Ma profession devint ma maîtresse
Ma passion et ma seule ambition
Nous étions moins heureux
Il pleuvait dans nos cieux
Et coulaient silencieuses
Des larmes de nos yeux
Car la vie a noirci
Le joli temps enfui
De peines et de soucis
Et nous avons vieilli.
Les enfants s’enfuirent et nous laissèrent
Tous les deux seuls avec notre chien.
On entendit souvent nos colères
Nos sottes querell(e)s et nos chagrins
Puis ce fur(e)nt nos parents qui causèrent
Au cœur de nos nuit, de l’insomnie.
Lentement leurs santés déclinèrent
Puis leur mort, d’un coup, nous a détruits
Nous étions malheureux
Rien ne nous semblait bleu
On voyait dans nos yeux
Le regret d’être vieux
Mais nous vivons encore
En redoutant la mort
Et nous avons envie
De bien finir nos vies
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Par PierreGrave le 29 Avril 2010 à 22:37
Quel bonheur d’être deux
Enlacés l’un dans l’autre
Et les yeux dans les yeux
Quand on est amoureux
Quel bonheur d’être deux
Pour l’enfant assoiffé
De caresses, de baisers
Que l’on doit protéger
La joie est bien plus grande
De voir par deux paires d’yeux
Grandir auprès de soi
Ce qu’on a fait de mieux
Quel bonheur d’être deux
Quand jeunesse s’envole
Et que l’on voit piteux
Nos rides au coin des yeux
Quel bonheur d’être deux
Quand la peur vous étrangle
De souffrir, de mourir
Ou d’être malheureux
On se serre dans les bras
Pour mieux se rassurer
Et quand le mal est là
On est deux pour pleurer.
Quel bonheur d’être deux
Quand la vie se termine
Que le corps tombe en ruine
Et l’esprit n’est pas mieux
Quel bonheur d’être deux
Quand la mort nous emporte
Même si elle est plus forte
Que l’union de deux vieux.
On prend la main de l’autre
Même si elle tremble un peu
Que ses yeux dans les vôtres
Ne voient plus de ciel bleu.
Quel bonheur d’être deux
Enlacés l’un dans l’autre
Et les yeux dans les yeux
Quand on est amoureux !
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