• 1960, Musique: Gilbert Bécaud, paroles: Maurice Vidalin

    - C'était moi

       - C'éyait moi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Celui qu'on appelait le voyou de la plage,
    Qui vivait tout l'été jambes nues, cheveux fous,
    Qui ne payait jamais les gaufres ni les glaces,
    Qui te jetait de l'eau, des algues et des cailloux,
    C'était moi !

    Mais qui savait le nom des quatre mille étoiles
    Et te prenait la main pour mieux te les compter ?
    Qui faisait d'un orage une carte postale
    En dessinant ton cœur sur le sable mouillé ?
    C'était moi, c'était moi !

    Celui qui se disait professeur de tendresse,
    Qui se moquait de toi quand tu ne voulais pas,
    Celui qui se vantait d'avoir eu des princesses
    Et de se fiancer, mais de n'épouser pas,
    Mais qui riait trop fort en ouvrant ton corsage
    Ou qui ne riait plus en touchant tes genoux,
    Qui s'endormait tout doux sur ton épaule sage,
    Qui t'appelait "pas belle" et qui t'aimait beaucoup,
    C'était moi, c'était moi !

    Celui qui plaisantait, un matin de septembre,
    En piquant une rose à ton manteau de pluie,
    Qui te disait "Salut, on allait bien ensemble."
    Et n'en a plus dormi ni le jour ni la nuit,
    Celui qui ne sait plus ni ton nom, ni ton âge,
    Qui ne sait rien de toi, mais que tu es jolie,
    Oublie-le ce garçon qui crânait sur la plage
    Et croyait tout savoir et n'avait rien compris,
    C'était moi, c'était moi !

    J'avais quinze ans,
    C'était moi !

     


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  • - La centenaire

     

    Je sais, même si vous connaissez ma grande admiration pour Lynda Lemay, vous allez me dire que cette célèbre chanson s'intitule "LA centenaire" et non pas "LE centenaire" et que son texte est peu "masculinisable". C'est vrai mais je l'aime beaucoup et puis, Lynda elle-même chante bien "Arthur" à la première personne. Alors pourquoi renonver à l'interpréter sous le seul prétexte que l'on appartient à l'autre sexe ?

    Ecoutez et, surtout lisez:

    Ca fait cent longs hivers
    Que j'use le même corps
    J'ai eu cent ans hier
    Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort

    J'ai encore toute ma tête
    Elle est remplie d'souvenirs
    De gens que j'ai vus naître
    Puis que j'ai vu mourir

    J'ai tellement porté d'deuils
    Qu'j'en ai les idées noires
    J'suis là que j'me prépare
    Je choisis mon cercueil

    Mais l'docteur me répète
    Visite après visite
    Qu'j'ai une santé parfaite
    Y'est là qu'y m'félicite

    J'ai vu la Première guerre
    Le premier téléphone
    Me voilà centenaire
    Mais bon, qu'est-ce que ça me donne
    Les grands avions rugissent
    Y'a une rayure au ciel
    C'est comme si l'éternel
    M'avait rayée d'sa liste

    Ca fait cent longs hivers
    Que j'use le même corps
    J'ai eu cent ans hier
    Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort

    Qu'est-ce que j'ai pas fini
    Qu'y faudrait que j'finisse
    Perdre un dernier ami
    Enterrer mes petits-fils?

    J'ai eu cent ans hier
    Ma place est plus ici
    Elle est au cimetière
    Elle est au paradis

    Si j'meritais l'enfer
    Alors c'est réussi
    Car je suis centenaire
    Et j'suis encore en vie

    Moi j'suis née aux chandelles
    J'ai grandi au chaudron
    Bien sûr que j'me rappelle
    Du tout premier néon

    J'ai connu la grande crise
    J'allais avoir 30 ans
    J'ai connu les églises
    Avec du monde dedans

    Moi j'ai connu les chevaux
    Et les planches à  laver
    Un fleuve tellement beau
    Qu'on pouvait s'y baigner

    Moi j'ai connu l'soleil
    Avant qu'y soit dangereux
    Faut-il que je sois veille
    Venez m'chercher, bon dieu

    J'ai eu cent ans hier
    C'est pas qu'j'ai pas prié
    Mais ça aurait tout l'air
    Que dieu m'a oubliée

    Alors j'ai des gardiennes
    Que des nouveaux visages
    Des amies de passage
    Payées à  la semaine

    Elles parlent un langage
    Qui n'sera jamais le mien
    Ca m'fait du chagrin
    D'avoir cinq fois leur âge

    Et mille fois leur fatigue
    Immobile à  ma fenêtre
    Pendant qu'elles naviguent
    Tranquilles sur internet

    C'est vrai qu'j'attends la mort
    C'est pas qu'j'sois morbide
    C'est qu'j'ai cent ans dans l'corps
    Et qu'j'suis encore lucide

    C'est que je suis avide
    Mais qu'y a plus rien à  mordre

    C'est qu'mon passé déborde
    Et qu'mon avenir est vide

    On montre à  la télé
    Des fusées qui décollent
    Est-ce qu'on va m'expliquer
    Ce qui m'retient au sol

    Je suis d'une autre école
    J'appartiens à l'histoire
    J'ai eu mes années folles
    J'ai eu mes heures de gloire

    J'ai eu un bon mari
    Et quatre beaux enfants
    Mais tout l'monde est parti
    Dormir au firmament

    Et y'a que moi qui veille
    Qui vis, qui vis encore
    Je tombe de sommeil
    Mais qu'est-ce qu'elle fait la mort


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  •  

    Quand je l’ai vue passer

    Sous ma fenêtre

    J’ai été boul(e)versé

    Dans tout mon être

    Devant  tant de beauté

    J’ai tressailli

    Déjà, elle était repartie.

     

    Alors, sans réfléchir,

    Je suis sorti

    J’ai marché dans ses pas,

    Je l’ai suivie

    Passant à ses côtés

    Je l’ai doublée

    Mais elle ne m’a pas regardé

     

     

    C’est pas facil(e) de dev(e)nir vieux

    Lorsque ton cœur rest(e) amoureux

    Et que brille au fond de tes yeux

    Du feu

     

    Lorsque l’on t’appelle Monsieur

    Que l’argent orne tes cheveux

    Tu n’es pas pour autant, bon Dieu,

    Gâteux

     

    Un gamin s’échinait

    Sur sa guitare

    Au hasard il grattait

    Comme un barbare

    J’ai voulu lui montrer

    Quelques accords

    Mais il ne semblait  pas d’accord

     

    Il m’a dévisagé

    Avec dédain

    Puis il m’a expliqué

    En prenant soin

    De ne pas me vexer

    Qu’on ne jouait plus

    Comm(e) au bon temps des chevelus

     

    C’est pas facil(e) de dev(e)nir vieux

    Lorsque ton cœur est généreux

    Et que brille au fond de tes yeux

    Le jeu

     

    Lorsque l’on t’appelle Monsieur

    Que l’argent orne tes cheveux

    Tu n’es pas pour autant, bon Dieu,

    Gâteux

     

     

    J’ai voulu m’introduire

    Dans leur débat

    Ils parlaient d’avenir

    Et de combats

    De voyages lointains

    De liberté

    Alors, je leur ai raconté

     

    Que j’étais étudiant

    En soixante huit

    Lorsque souffla le vent

    Dont ils profitent

    Que j’avais parcouru

    L’Europe entière

    En stop mais ils se détournèrent

     

     

    C’est pas facil(e) de dev(e)nir vieux

    Lorsque ton cœur rest(e) curieux

    Et que brille au fond de tes yeux

    Du bleu

     

    Lorsque l’on t’appelle Monsieur

    Que l’argent orne tes cheveux

    Tu n’es pas pour autant, bon Dieu,

    Gâteux


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  •  - Les Moulins de mon coeur

    Musique: Michel Legrand - Les Moulins de mon coeur

    Paroles: Eddy Marnay

     

     

     

     

     

     

     

    A mon avis, une des plus belles chansons françaises à ce jour.

     

     

    Comme une pierre que l´on jette
    Dans l´eau vive d´un ruisseau
    Et qui laisse derrière elle
    Des milliers de ronds dans l´eau
    Comme un manège de lune
    Avec ses chevaux d´étoiles
    Comme un anneau de Saturne
    Un ballon de carnaval
    Comme le chemin de ronde
    Que font sans cesse les heures
    Le voyage autour du monde
    D´un tournesol dans sa fleur
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur

    Comme un écheveau de laine
    Entre les mains d´un enfant
    Ou les mots d´une rengaine
    Pris dans les harpes du vent
    Comme un tourbillon de neige
    Comme un vol de goélands
    Sur des forêts de Norvège
    Sur des moutons d´océan
    Comme le chemin de ronde
    Que font sans cesse les heures
    Le voyage autour du monde
    D´un tournesol dans sa fleur
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur

    Ce jour-là près de la source
    Dieu sait ce que tu m´as dit
    Mais l´été finit sa course
    L´oiseau tomba de son nid
    Et voila que sur le sable
    Nos pas s´effacent déjà
    Et je suis seul à la table
    Qui résonne sous mes doigts
    Comme un tambourin qui pleure
    Sous les gouttes de la pluie
    Comme les chansons qui meurent
    Aussitôt qu´on les oublie
    Et les feuilles de l´automne
    Rencontre des ciels moins bleus
    Et ton absence leur donne
    La couleur de tes cheveux

    Une pierre que l´on jette
    Dans l´eau vive d´un ruisseau
    Et qui laisse derrière elle
    Des milliers de ronds dans l´eau
    Au vent des quatre saisons
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur


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  • - Le mal de vivre (Barbara) 

     

     

     

     

     

     

    Ça ne prévient pas quand ça arrive
    Ça vient de loin
    Ça c´est promené de rive en rive
    La gueule en coin
    Et puis un matin, au réveil
    C´est presque rien
    Mais c´est là, ça vous ensommeille
    Au creux des reins

    Le mal de vivre
    Le mal de vivre
    Qu´il faut bien vivre
    Vaille que vivre

    On peut le mettre en bandoulière
    Ou comme un bijou à la main
    Comme une fleur en boutonnière
    Ou juste à la pointe du sein
    C´est pas forcément la misère
    C´est pas Valmy, c´est pas Verdun
    Mais c´est des larmes aux paupières
    Au jour qui meurt, au jour qui vient

    Le mal de vivre
    Le mal de vivre
    Qu´il faut bien vivre
    Vaille que vivre

    Qu´on soit de Rome ou d´Amérique
    Qu´on soit de Londres ou de Pékin
    Qu´on soit d´Egypte ou bien d´Afrique
    Ou de la porte Saint-Martin
    On fait tous la même prière
    On fait tous le même chemin
    Qu´il est long lorsqu´il faut le faire
    Avec son mal au creux des reins

    Ils ont beau vouloir nous comprendre
    Ceux qui nous viennent les mains nues
    Nous ne voulons plus les entendre
    On ne peut pas, on n´en peut plus
    Et tous seuls dans le silence
    D´une nuit qui n´en finit plus
    Voilà que soudain on y pense
    A ceux qui n´en sont pas revenus

    Du mal de vivre
    Leur mal de vivre
    Qu´ils devaient vivre
    Vaille que vivre

    Et sans prévenir, ça arrive
    Ça vient de loin
    Ça c´est promené de rive en rive
    Le rire en coin
    Et puis un matin, au réveil
    C´est presque rien
    Mais c´est là, ça vous émerveille
    Au creux des reins

    La joie de vivre
    La joie de vivre
    Oh, viens la vivre
    Ta joie de vivre


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